www.globenet.org/ape/
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SOMMAIRE
- Recevoir le Mail-hebdo d'Agir pour l'Environnement
- Campagne pour le respect des droits syndicaux
- Note d'Agir pour l'Environnement - 20 novembre 2002 : De l'Erika au
Prestige... trois ans pour rien ?
- Campagne "Pas d'OGM dans ma commune" : Consulter la liste
des 1200 maires refusant les OGM sur www.globenet.org/ape
- Communiqué de presse : Agriculture « raisonnée » : miracle ou
arnaque ?
- Libération - 18 novembre 2002 : Technoscience cherche intellos par
Jacques Testart
- Journal du GSM n°5 - 20 novembre 2002
- AFP - 19 novembre 2002 : Démontage d'antennes-relais sur des écoles,
la justice déboute Orange
- AFP - 21 novembre 2002 : IDF, un potentiel insoupçonné de développement
des éoliennes
- L'Ecologiste n° 8 est paru !
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- Recevoir le Mail-hebdo d'Agir pour l'Environnement
Chaque semaine, Agir pour l'Environnement vous fera parvenir une synthèse
de l'actualité liée aux campagnes de mobilisation en cours (Téléphonie
mobile, agriculture durable, énergies renouvelables, Agenda 21)
Pour recevoir le Mail-hebdo d'Agir pour l'Environnement, cliquez sur le
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- Campagne pour le respect des droits syndicaux
En confirmant le 19 novembre 2002, les peines de prison prononcées par
la Cour de Montpellier, la Cour de Cassation décide d'envoyer José Bové,
porte-parole de la Confédération paysanne, en prison pour 14 mois. La
dureté sans précédent de cette condamnation (aucun responsable
syndical de niveau national n'ayant été incarcéré depuis le régime
fasciste de Vichy) montre la dégradation des libertés syndicales dans
notre pays. Il est urgent que nous nous mobilisions massivement pour empêcher
cette incarcération. Pour cela, nous vous demandons d'écrire sans
tarder au Président de la République française.
Rappel des faits
Janvier 1998
Les militants de la Confédération paysanne investissent un entrepôt
de la firme Novartis. Ils mélangent des semences de maïs transgéniques
avec des semences conventionnelles. Cette action non violente a permis
d'alerter l'opinion publique sur les dangers que les OGM font peser sur
l'environnement, la santé et l'indépendance des paysans. José Bové
et René Riesel seront condamnés à 8 mois de prison avec sursis.
Juin 1999
Des militants de la Confédération paysanne et des paysans indiens
investissent une serre du CIRAD (Centre International de Recherche en
Agriculture et en Développement) et neutralisent des plants de riz
transgéniques avant qu'ils ne soient replantés en Camargue (réserve
naturelle). José Bové et René Riesel ont été condamnés à 6 mois
de prison pour cette action non-violente.
Cette condamnation fait tomber le sursis qui a été prononcé précédemment.
José Bové et René Riesel passeront donc 14 mois au total derrière
les barreaux pour des actions qui n'ont mis la vie de personne en danger
et qui n'ont causés que de très faibles dégâts matériels dans le
cas d'action à forte portée symbolique.
Les peines qui ont été prononcées à l'encontre de José Bové et René
Riesel ont pour but d'intimider le vaste mouvement populaire qui
s'oppose aux OGM. Les membres du comité de soutien ont pris la décision
d'interpeller directement le président de la République en lui
demandant d'utiliser le droit de grâce qui lui est donné par la
Constitution.
Cette demande de grâce ne doit en aucun cas être confondue avec une
demande de pardon. José Bové, la Confédération paysanne et tous les
militants qui ont pris par aux actions syndicales symboliques et
non-violentes revendiquent leur geste qui a permis d'empêcher
l'invasion des cultures transgéniques. Si nécessaire, ils sont prêts
demain à recommencer pour offrir aux européens une alimentation et un
environnement sains.
La demande de grâce place M. Jacques Chirac face à sa responsabilité
politique. Un refus de sa part équivaudrait à une atteinte aux libertés
publiques et à un soutien explicite aux multinationales de l'agro-chimie.
Nous vous proposons deux moyens pour interpeller le président de la
république
Cartes postales
Les associations du Comité de soutien et la Confédération paysanne
ont édité
une carte postale à envoyer au Président de la République.
Aidez nous à la diffuser en commandant des exemplaires par 20 au prix
de 3 ?
(franco de port)
Formulaire de commande
http://confederationpaysanne.ouvaton.org/France/france_commande.htm
Lettres
De nombreuses personnes de votre entourage n'ont pas accès à Internet.
Nous
vous invitons à télécharger la lettre type, à la photocopier, à la
faire
remplir autour de vous et à l'expédier à l'adresse suivante :
Monsieur le Président de la République
Palais de l'Elysée
55, rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
Les lettres au Président de la République n'ont pas besoin d'être
timbrées.
Télécharger au format PDF
http://confederationpaysanne.ouvaton.org/France/lettre.pdf
Télécharger au format RTF
http://confederationpaysanne.ouvaton.org/France/lettre.rtf
Vous pouvez trouver de plus amples informations sur le site de la
confédération paysanne. http://www.confederationpaysanne.fr
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- Note d'Agir pour l'Environnement - 20 novembre 2002
De l'Erika au Prestige... trois ans pour rien ?
La catastrophe de l'Erika a entraîné l'adoption par l'Union européenne
du
paquet Erika1 puis les discussions sur le paquet Erika2. Ces mesures
réglementaires et
législatives buttent sur la résistance de certains pays maritimes
comme le
Royaume Uni, la Grèce ou Malte. Elles buttent aussi sur le manque de
moyens
mis en ouvre pour appliquer ces nouvelles mesures. Les délais imparties
pour
la suppression des navires à simple coque sont inacceptables quant on
connaît les risques encourus. Ces délais sont fixés dans le seul but
de
limiter l'impact économique... au dépend des gens de Mer, des
populations
littorales et de l'environnement !
Pourtant, bien que le cadre européen soit nécessaire, il n'est pas une
fin
en soi. Notre planète est une. Les démarches régionales mènent
finalement à
reporter les risques sur d'autres grandes régions du globe. Interdire
les
navires à simple coque sur les côtes européennes rajeunira
globalement la
flotte mondiale mais rejettera en dehors de la zone Europe les navires
à
simple coque de plus de 25 ans d'âge. Agir localement n'empêche
nullement
d'agir globalement.
Il existe donc une impérieuse nécessité à légiférer au niveau
mondial.
L'Organisation Maritime International (OMI) est l'instance censée réguler
et
édicter une réglementation visant à sécuriser les transports de
marchandises
par voie maritime. Le fait est que cette organisation ne joue pas son rôle.
Les modalités de vote au sein de l'OMI génèrent des blocages récurrents.
L'OMI ne reconnaît pas le schéma d'expression démocratique classique
"Un
pays = Une voix" mais au contraire évalue le poids de chaque pays
au
pourcentage de leur flotte mondiale pour établir les procédures de
vote.
Ainsi des pays comme la Grèce, Malte, le Liberia, Panama et d'autres
pays
dont
l'administration maritime est relativement réduite pèsent d'un poids
totalement disproportionné sur toutes dispositions tendant à réglementer
le
transport maritime international.
Les pavillons de complaisance sont certes générateurs d'un risque
accru mais
une politique de dilution des responsabilités a conduit à
l'irresponsabilité
généralisée. Partant d'une situation relativement lisible avec un
affréteur
propriétaire de ses pétroliers assurant lui même un autocontrôle
exigeant,
nous aboutissons quelques années plus tard à une situation
inextricable où
l'affréteur n'est même plus le destinataire de la cargaison,
l'armateur
s'effaçant derrière une multitude de sociétés écran à
responsabilité
limitée, des sociétés de classification soumises à des pressions de
leurs
clients contrôlés et finalement un Etat de complaisance possédant une
flotte
sans être à même d'assurer le moindre contrôle.
Face à cet état de fait, il existe deux possibilités. Réformer l'OMI
en
limitant l'influence des pays de complaisance en adoptant des procédures
de
vote garantissant une juste représentation des pays ou/et démêler les
responsabilités afin de cerner les responsables.
Pour cela, il est nécessaire de s'appuyer sur un territoire. Le droit
maritime à ceci de particulier qu'il est régi par des lois de l'Etat
du
Pavillon dès lors qu'un navire quitte la zone limitrophe des 200 miles
marins. Une
politique ultra-libérale a totalement déstructuré les quelques
dispositions
contraignantes en adoptant un moins disant environnemental et social par
le
biais des pavillons de complaisance. A cet égard, plus personne ne
connaît
le point d'acheminement d'un navire et ce même plusieurs jours après
son
départ. Plusieurs solutions s'offrent à nous pour réinstaurer une
transparence absolument nécessaire pour mener des contrôles ciblés.
PROPOSITIONS
1. L'armateur reconnu par l'OMI doit avoir un siège social précisément
défini assuré à hauteur des dommages potentiels qu'il peut faire
courir à
l'environnement et doit être à même de fournir une destination finale
avant
de partir.
2. L'Etat de port dans lequel le navire effectue son chargement délivre
le
permis de navigation et est considéré comme responsable de la salubrité
du
navire. Le point de départ est en effet le seul élément tangible qui
ne
pourrait être dilué dans l'irresponsabilité ambiante. En cas de
naufrage, le
Pays ayant autorisé le départ du navire est considéré comme le
responsable.
Une réglementation, pour entrer en application, doit reposer sur un
territoire. Le règne de l'informel aboutit régulièrement à des
catastrophes.
En instaurant ce nouveau droit contraignant, il est possible d'effacer
les
disparités nées des pavillons de complaisance.
3. Pour instaurer cette responsabilité inversée, chaque Etat doit se
doter
d'une administration compétente ainsi que d'un nombre suffisant
d'inspecteurs suppléant le jeu relativement malsain des sociétés de
classification. Le contrôle est un domaine régalien et ne peut être
mis en
concurrence, surtout lorsque le contrôlé est aussi le client.
4. Les modifications proposées ne pourront avoir lieu qu'à la suite
d'une
réforme de l'OMI et de ses procédures de vote ultra-libérales pour
aller
vers une reconnaissance de la procédure « Un pays = Une voix ».
5. Au niveau européen, création d'un corps de garde-côtes européens,
extension de la zone de contrôle en mer jusqu'à la limite de la zone
exclusive des 200 miles.
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- Campagne "Pas d'OGM dans ma commune"*
Plus de 1200 maires ont décidé d'interdire dans leur commune le
recourt aux OGM. Vous pouvez consulter la liste des mairies sur notre site :
www.globenet.org/ape/ . Si votre mairie ne figure pas dans cette liste,
n'
hésiter pas à télécharger les arrêtés type d'interdiction et
solliciter les
conseillers municipaux de votre commune pour leur proposer cette démarche.
Les partenaires de cette campagne : Les Amis de la Terre, Greenpeace,
Agir
pour l'Environnement, ATTAC, Coordination Nationale de Défense des
Semences
Fermières, Confédération paysanne, Fédération Nationale des
producteurs de
l'Agriculture Biologique, OGM Dangers, Coordination rurale, CNAFAL
Fédération Nature et Progrès, France Nature Environnement.
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- Communiqué de presse commun*
Angers, le 13 novembre 2002
Agriculture « raisonnée » : miracle ou arnaque ?
La tenue cette semaine, successivement et dans le même Centre des Congrès
d'
Angers, d'un colloque national « Rio + 10 » sur le développement
durable et
d'un colloque régional sur l'agriculture « raisonnée » interpelle la
réflexion.
A l'heure où le développement durable apparaît comme une nécessité,
aux
niveaux mondial, national et local, et mobilise les énergies dans notre
ville d'Angers, nous posons la question de savoir si l'agriculture dite
raisonnée » s'inscrit dans cette démarche et en partage les
objectifs.
Le constat qu'il existe une crise de l'agriculture est malheureusement
facile à faire : intensification des exploitations conduisant à une
désertification des campagnes et à de graves problèmes sociaux,
pollution
des eaux par les nitrates et les pesticides, déséquilibres naturels
(prolifération d'algues vertes, baisse de la biodiversité, mortalité
des
abeilles.), menaces sanitaires sur l'alimentation - les impasses
économiques, écologiques et sociales du modèle agricole productiviste
exigent que place soit faite à un large débat au niveau européen et
à une
nécessaire remise en cause pour parvenir à des pratiques plus
durables.
L'agriculture « raisonnée » apporte-t-elle des solutions de long
terme ?
Nous en doutons fortement.
D'une part parce que le cahier des charges qu'elle s'est donnée se
contente,
pour une bonne part, de rappeler des normes existantes (par exemple sur
la
maîtrise des volumes d'eau consommés) mais ne fixe pas de contraintes
qui
puissent améliorer durablement la qualité des eaux et des sols.
D'autre part parce que le réseau qui s'active actuellement pour
promouvoir
cette idée d' « agriculture raisonnée » rassemble tous les acteurs
de l'
agriculture intensive : syndicats agricoles majoritaires (FNSEA, CNJA.),
industries phytosanitaires et transnationales de la biotechnologie (Sanders,
Monsanto, Aventis, Novartis.) et grande distribution (Promodès, Auchan.).
On
comprend que la mauvaise image actuelle de l'agriculture pèse sur des
intérêts commerciaux énormes et menace les aides qu'elle reçoit des
instances européennes.
Devant ces constats, nous nous demandons si ce modèle de l'agriculture
raisonnée » engage réellement la société vers une mutation des
pratiques
agricoles ou si au contraire elle n'est qu'une entreprise de
communication
destinée à faire croire qu'on a réussi soudain à ménager rentabilité
et
qualité, sans réellement s'engager dans un changement des pratiques,
qui
serait inconfortable pour les firmes agrochimiques comme pour les
promoteurs
d'OGM.
Quelles garanties l'agriculture « raisonnée » est-elle à même de
fournir à
la société sur les résultats ?
En outre, il nous semble que la promotion de ce modèle met en danger
des
types d'agriculture qui font de réels efforts pour lier respect de l'
environnement, qualité sanitaire et maintien des paysans à la terre
(agricultures biologique, durable ou paysanne.). Elle est même de
nature à
semer la confusion dans l'esprit des consommateurs et des agriculteurs.
Nous mettons donc en garde les consommateurs, qui sont les financeurs
par
leurs impôts du modèle agricole subventionné, et les invitons à
exiger des
éclaircissements avant de cautionner l'agriculture raisonnée par leurs
achats.
Nous dénonçons le fait que le Conseil régional des Pays de la Loire
et le
Conseil général du Maine et Loire apportent leur aide et leur caution
à l'
agriculture « raisonnée » alors qu'ils écartent de cette aide le
GABB Anjou,
qui est le syndicat des agriculteurs bio en Maine et Loire.
* Signataires : Agir pour l'environnement, Alternative-Santé-l'Impatient,
CABA-Biocoop, Confédération Paysanne, CIVAM-agriculture durable 49,
GABB
Anjou, Sauvegarde de l'Anjou, Union des Apiculteurs, Les Verts.
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- Technoscience cherche intellos par Jacques TESTART
Libération, lundi 18 novembre 2002
www.liberation.com
Fort heureusement, ceux qu'il est convenu de nommer «intellectuels» se
mobilisent, s'insurgent ou pétitionnent depuis toujours contre des idées
ou
des actions qu'ils jugent inacceptables, dans les domaines de la
littérature, de l'art, de la sociologie, de l'économie ou de la
politique.
Si la science, source de concepts et de connaissance, séduit depuis
toujours
les intellectuels, ils demeurent bien frileux dès qu'il s'agit d'évaluer
la
technoscience, cet appareil industriel pour la maîtrise et l'efficacité
économique. Comme s'ils éprouvaient un complexe d'incompétence pour
intervenir dans l'univers des techniques, ou comme s'ils estimaient que
cet
univers ne concerne que les spécialistes. De leur côté, beaucoup de
travailleurs et d'industriels de la technoscience s'indignent du fait
que la
culture les ignore. Ils souhaiteraient plus de considération, ce qui
signifie aussi davantage de crédit (s), d'incitations pour éveiller
des
vocations, pour informer sur leurs missions, leurs succès, leur
philosophie.
C'est vrai, la culture ne s'est pas emparée des productions de la
technoscience mais le plus grave n'est pas l'injustice ainsi faite à
une
activité qui est une composante légitime de la société. Puisque
cette
activité mène le monde bien plus que «la culture», on ne peut plus
comprendre, analyser, prévoir, sans prendre en compte sa production.
Ainsi
les intellectuels qui snobent le développement technologique ne peuvent
plus
vraiment se revendiquer comme tels.
Ne nions pas que la technoscience est susceptible, et que ceux qui se
sont
essayés à l'analyser sans lésiner sur la critique, comme ils font
pour un
objet social ordinaire, ont été balayés par le souffle hégémonique
du
progrès annoncé, ou se sont finalement rangés parmi les
contemplateurs,
voire les admirateurs souvent fascinés. La technoscience ne reconnaît
que
les vérités qu'on peut démontrer ; il n'y a donc plus place pour les
prurits
de la subjectivité, ces vestiges du passéisme et de l'obscurantisme,
que le
«progrès» inéluctable écrase sans vergogne. Si bien que les Lumières
ont
cédé devant l'électricité.
Quand l'électricité devient la fille du nucléaire, c'est-à-dire la
soeur des
déchets mortels qui dureront des milliers d'années, l'intellectuel, héritier
des Lumières, peut-il encore se protéger des accusations délétères
d'obscurantisme en fuyant l'arène ? Peut-il, sans perdre son statut, se
consacrer essentiellement à des futilités à la mode, à des débats
«très
tendance» ? En classant l'objet «nucléaire» au rang des choses étrangères
à
son cerveau, l'intellectuel abandonne lâchement le terrain de
l'intelligence
et de la survie à de misérables militants qui se castagnent avec les
miliciens de l'appareil économique.
Parfois, l'intellectuel se régale d'un objet de substitution : quand la
biomédecine construit un appareil technique et idéologique qui va
permettre
de trier les enfants dans l'oeuf («diagnostic préimplantatoire»),
selon leur
conformité aux préjugés des généticiens, ou aux images
publicitaires,
l'intellectuel ne regarde que les chiffons rouges qu'on agite sous son
nez,
des mères porteuses au clonage. «On ne peut pas arrêter le progrès
des
connaissances», scande-t-il, cautionnant ainsi la confusion
opportuniste
entre faire et connaître, comme si aucune intelligence ne devait
s'immiscer
quand la volonté de puissance trouve la caution de fantasmes
majoritaires.
Voici venu le temps des OGM et surtout des PGM (plantes génétiquement
modifiées). Non seulement c'est technique mais, en plus, c'est agricole
!
Peut-on s'impliquer dans pareilles disputes quand on a lu tout Platon ?
Dans
l'affrontement désordonné autour des PGM, il y a deux entrées. La
première,
«classique», ressortit de la politique (hégémonie des
multinationales,
survie de l'agriculture paysanne, etc.) et de l'écologie
(environnement,
risques alimentaires, etc.) : comme pour l'énergie nucléaire et la
procréation médicalisée, les arguments ou les invectives recouvrent
en ces
domaines des façons diverses de penser le monde, ou de s'en servir, qui
confirment que les humains ne sont pas tous pareils. L'autre entrée du
thème
PGM est exceptionnelle et atteint l'ineptie puisque cette technologie
est
toujours incapable de démontrer ses avantages prétendus après six années
de
diffusion massive sur la planète (52 millions d'hectares cultivés !).
Même
les opposants les plus bornés reconnaissent que les centrales nucléaires
produisent de l'électricité ou que le tri des embryons permet d'éviter
des
avortements. Côté PGM, aucun résultat reproductible n'est venu
alimenter la
balance de précaution en faisant peser l'intérêt public face à des
menaces
irréversibles ! On voit là poindre un chemin de combat pour des
intellectuels soucieux de défendre un monde durable, ou de revendiquer
l'honnêteté des arguments, ou seulement d'exiger que la logique et la
réalité l'emportent sur la croyance technicienne que «ça va finir
par
marcher»... Mais ce chemin devient un boulevard quand les opposants aux
PGM
se trouvent privés de parole comme il arrive de plus en plus souvent :
campagnes de calomnies contre les leaders, faux «débats» télévisés
où
l'opposition est annulée, plaidoyers pro -OGM dans les médias sans que
les
réactions ne soient publiées, condamnation et emprisonnement de
militants
syndicaux, etc. On comprend que le lobby des PGM ait eu besoin de
changer
les règles du jeu démocratique : aucun débat n'est plus tenable si
les
opposants révèlent l'inanité du projet, car le public en viendrait de
plus
en plus à conclure que ces végétaux doivent encore rester dans les
laboratoires... Cette situation absurde et la censure qui l'accompagne
n'ont
pas entraîné la mobilisation des intellectuels, alors qu'il ne s'agit
plus
ici de technologies mais de pratiques sociales censées être soumises
à la
pensée critique.
Fort heureusement pour contrer les excès de la technoscience, bras armé
de
la mondialisation libérale, le mouvement associatif et syndical sécrète
actuellement des acteurs courageux qui sont aussi des penseurs de la
complexité. Ils défendent les intérêts de l'humanité et des générations
futures plutôt que des intérêts de boutique. Ceux-là sont les
figures
essentielles de l'intellectuel postmoderne.
Jacques TESTART
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- Journal du GSM n°5 - 20 novembre 2002
Pour le recevoir : delamotte76@hotmail.com
Sommaire
A - ANTENNES RELAIS
INTERNATIONAL
LES MEDECINS TIRENT LA SONETTE D'ALARME (ALLEMAGNE)
1. Le President de la Chambre des Medecins de Basse Saxe
(KREBS-KOMPASS.DE)
2. APPEL DE FRIBOURG (Association de Medecins Praticiens - IGUMED)
ARTICLES DE PRESSE
1. Espagne - Castilla de la Mancha - Reglementation des installations
(EFE)
2. Espagne - L'Escala - Retrait d'une antenne de Telephonica mobile
(ASSOCIATION LOCALE)
3. Espagne - Jaen - Le juge donne raison au college (EL PAIS)
4. Espagne - Sant Joan - Accord entre le Maire et Telephonica (DIARIO DE
IBIZA)
5. Canada - Revoir la procedure de placement des antennes relais
(EMFGURU)
6. Allemagne - Constitution de la plainte collective aux USA (ESMOG)
7. Allemagne - Le Gouvernement Bavarois s'exprime sans egard (ESMOG)
8. Angleterre - Systeme Tetra 'versus' sante des Officiers de Police
(MAST
SANITY)
9. USA - Les chercheurs allemands et italiens associent maladies et GSM
(JEFFREY SILVA)
FRANCE
ARTICLES DE PRESSE
1. Plougastel - 4 antennes de plus et une augmentation de risque
(VERTS-BREST)
2. "Zones non rentables" - Les collectivites locales devront
financer (LE
MONDE)
3. Marseille - 1 - Bras de fer entre la Mairie et Orange (LA PROVENCE)
4. Marseille - 2 - Le Juge donne raison a la Mairie (AFP)
5. Marseille - 3 - La justice deboute Orange (LA PROVENCE)
6. Annecy - Information sur les HLM et reunions d'info (ASSOCIATION
LOCALE)
7. Beauvais - l'OPAC refuse toute nouvelle installation (LE PARISIEN)
8. Cabrieres - Les riverains voient rouge contre Orange (NICE MATIN)
9. Vallauris - Un pylone implante sans autorisation (NICE MATIN)
10. Colombes - Nouvelle manifestation contre les antennes (LE PARISIEN)
11. Colombes - La polemique rebondit autour des antennes (LE PARISIEN)
12. Saint-Maur - La ville dit non aux nouvelles antennes (LE PARISIEN)
13. Juvisy sur Orge - Le Ministere de la Sante absent au RDV (LE
PARISIEN)
14. Banlieue parisienne - Le point sur les problemes de riverains (LE
PARISIEN)
15. St-Cyr l'Ecole - L'institut de veille sanitaire va enqueter (AFP)
16. St-Cyr l'Ecole - Premiere enquete sanitaire (LE PARISIEN)
17. St-Cyr l'Ecole - Communique des Associations (ADEEO, FCPE, GPEI,
PRIARTEM)
18. Paris Ve & XVe - La pression des parents d'eleves a porte ses
fruits (LE
PARISIEN)
19. Paris Xe - Bras de fer contre les antennes relais (LE PARISIEN)
20. Paris - Des Associations interpellent le Gouvernement (VERTS-BREST)
21. Paris - Des Associations interpellent les partenaires des operateurs
(AFP)
LES OPERATEURS SANS ASSURANCE...
1. Antennes Relais - Les assureurs s'alarment (RADIO FRANCE
INTERNATIONAL)
2. Telephonie mobile - Pas d'assurance contre les antennes relais (LE
POINT)
3. Impossibilite d'assurer des risques non identifies (RISKASSUR)
4. Les assureurs reconnaissent les risques des antennes relais (LE
PARISIEN)
5. En Europe, beaucoup n'assurent plus le GSM (Associations europeennes)
SANTE - CE QUE FONT OU NE FONT PAS LES ELUS
1. Droit - Les pouvoirs du Maire (DROIT DE L'ENVIRONNEMENT)
2. Paris XVIe - Les elus veulent tout savoir sur les antennes (LE
PARISIEN)
3. Les antennes relais inquietent de nombreux elus (METRO)
4. Telephonie Mobile - Le comite d'experts scientifiques de l'Opecst est
recuse (Communique PRIARTEM)
5. Senat - Rapport de 2 senateurs pour l'Opecst (SENAT.FR)
6. Des senateurs affirment que le portable presente aucun risque (LE
MONDE
INFORMATIQUE)
7. Rapport de l'Opecst - Les parlementaires rassurent (LE FIGARO)
8. Clarification des effets biologiques sur l'homme (ASSOCIATION
TAURENS)
9. UMTS - Jacques Chirac au secours des Telecoms (OUEST FRANCE)
10. Sante - Reponse de Jacques Chirac a des riverains (ASSOCIATION
TAURENS)
11. Un depute europeen demande le Principe de Precaution
(CITOYENDEUROPE)
12. La nouvelle proposition de loi d'un depute (AGIR POUR
L'ENVIRONNEMENT)
13. Lepage et Rivasi creent un observatoire d'Alerte Ecologique : OVALE
(QUOTIDIEN DU MEDECIN)
LES NORMES DE RAYONNEMENT SONT EXCESSIVES
1. Dr Neil Cherry - Critique des normes de l'Icnirp (Resume) (DR
CHERRY/GAUTIER)
2. Argentine - Principe de precaution, baisse des normes (DR MONTENEGRO)
B - TELEPHONES PORTABLES
1. UMTS - Risque de ne pas etre rentable avant ... 2014 (VIPRESS)
2. Station essence - Le portable est un reel danger (BP FRANCE)
3. Il n'y aura pas d'Orange au pays des Kiwis (CAPITAL)
4. La problematique neutralisation des portables (LE MONDE)
5. DGS - La plaquette de recommandations, des gestes simples
(INTERNAUTES)
6. Enfants - De nouveaux portables avec des jeux! (CB NEWS)
C - ETUDES SCIENTIFIQUES ET GSM (ETAT DES LIEUX)
1. Etude Marinelli : Ondes pulsees et oncogenese (NEW SCIENTIST)
2. Exposition aux antennes relais, un risque reel (PROF HYLAND)
3. Constat - Effets des champs electromagnetique sur le cerveau (R
GAUTIER)
4. Etude - Neurones sous champs EM pulses ou non pulses (BEASON &
SEMM)
5. Etudes IN VITRO sur l'action des ondes pulsees GSM (2002) (R GAUTIER)
6. Canada - Lancement d'une nouvelle etude sur le cancer et le GSM (QL)
7. France - Rappel d'infos sur le GSM en 2000 (QUOTIDIEN DU MEDECIN)
8. Korbach - Etude sanguine par/sur les riverains proches d'antennes
(ICRESERVE)
9. USA - La recherche medicale sous controle des Compagnies (NEJM)
10. USA - Un exemple de rapport officiel douteux... (MICROWAVES NEWS)
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- Démontage d'antennes-relais sur des écoles: la justice déboute
Orange
MARSEILLE, 19 nov (AFP) - La justice a débouté Orange en donnant
raison à la
mairie de Marseille qui, au nom du principe de précaution, avait fait
démonter des antennes-relais de téléphone portable des toits de trois
écoles, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
Dans une ordonnance rendue le 28 octobre, le juge des référés a débouté
la
société de téléphonie mobile Orange, qui l'avait saisie après avoir
été
subitement privée de ses installations en mai dernier, a annoncé la
Provence
dans son édition de mardi.
Orange s'estimait victime d'une voie de fait, la ville se passant de
toute
décision de justice pour faire exécuter cette mesure qui revenait à
rompre
unilatéralement les conventions d'occupation du domaine public la liant
à
Orange et à SFR jusqu'en 2006.
Cependant, le vice-président du tribunal a estimé que la municipalité
était
fondée à exercer ce pouvoir et a condamné Orange à lui verser 2.000
euros.
Lorsque le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (UMP), avait décidé
de
résilier les conventions, sous la pression de parents inquiets, Orange
avait
saisi la justice, demandant une astreinte de 20.000 EUR par jour à
l'encontre de la municipalité.
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- IDF, un potentiel insoupçonné de développement des éoliennes
PARIS, 21 nov (AFP) - Une toute petite éolienne sur la Tour
Montparnasse ou
la Défense, juste assez d'électricité pour l'éclairage du bâtiment
: "On
peut très bien l'imaginer, ça ne se verrait pas du tout du sol",
affirme "à
titre personnel" un élu local Verts d'Ile-de-France Christian
Brett.
Il y a peu, "personne ne croyait qu'il y ait un gisement d'éolien"
en région
parisienne, relève M. Brett qui a pris il y a quelques semaines la
présidence de l'Agence régionale de l'environnement et des nouvelles
énergies (ARENE).
C'est pour le vérifier que ce service public rattaché au Conseil régional
et
l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) ont
fait
dresser par un bureau d'études de Lille, Espace Environnement Développement,
une cartographie des sites franciliens les plus ventés.
Le résultat de ce travail, un "atlas éolien
d'Ile-de-France", a été présenté
jeudi à la presse par M. Brett et le délégué régional de l'ADEME, Gérald
Ouzounian.
Il révèle qu'une centaine de mégawatts (MW) d'électricité éolienne
pourraient être produits de manière rentable à l'horizon 2010 avec
des
aérogénérateurs de 1 à 2 MW et d'assez grande envergure (80/100 mètres
de
hauteur, 60/80 mètres de diamètre).
Le chiffre fournirait une contribution aux obligations internationales
de la
France qui doit faire 10.000 MW d'éolien en 2010 pour respecter une
directive (loi-cadre de l'UE) sur l'électricité fabriquée avec des
sources
d'énergie renouvelables (vent, solaire, hydraulique).
Il représenterait la consommation annuelle d'électricité de 90.000
foyers
hors chauffage en 2010. Moitié moins si les foyers sont équipés de
chauffage
électrique, selon M. Ouzounian.
L'étude a surpris d'autant que des limites sévères lui avaient été
fixées.
Par précaution avaient été exclus non seulement les trois parcs
naturels
régionaux de la région parisienne mais encore toutes les zones
naturelles et
protégées d'Ile-de-France : sites classés, sites inscrits, sites
Natura
2000.
De surcroît un site ne pouvait être retenu que s'il pouvait atteindre
une
dizaine d'hectares et héberger des machines distantes d'au moins
300/400
mètres des habitations les plus proches.
Les sites sélectionnés ne sont évidemment pas les
"gratte-ciels" parisiens,
où seules quelques mini-installations de 350 kilowatts pourraient être
envisagées, mais des zones rurales de l'ouest et de l'est de la grande
banlieue, dans la région de Mantes-la-Jolie (Yvelines) et de Meaux
(Seine-et-Marne) par exemple.
Au total 25 communes d'Ile-de-France, dans les Yvelines et en
Seine-et-Marne, plus Saint-Cler-sur-Epte dans le Val d'Oise, abritent
les
meilleurs sites pour des éoliennes. Elles ne comptent chacune que
quelques
centaines d'habitants.
Leurs maires ont été avertis par écrit. Cela ne veut pas dire qu'ils
manifesteront de l'intérêt pour des projets. "L'atlas montre les
potentialités" mais les potentialités "n'ont rien à voir
avec les
réalisations", assure M. Brett. Reste à savoir si les
installations "seront
acceptables pour les populations".
Selon France énergie éolienne, la puissance éolienne installée
totalise
actuellement 131 MW en France, lanterne rouge des grands pays de l'UE.
Elle
atteint 10.650 MW en Allemagne, 4.079 MW en Espagne et 2.515 MW au
Danemark,
a précisé jeudi l'association en citant les données de l'EWEA,
l'association
européenne de référence.
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- L'Ecologiste n° 8 est paru !
Trimestriel, 84 pages couleurs, en kiosque novembre-janvier, 6 euros
Dossier : l'état de la planète
Quel responsable de la Commission européenne, peu avant le sommet des
Nations Unies consacré à l'état de la planète, s'est-il déclaré en
faveur de
la « décroissance » économique, déclarant même : « Pour que
l'humanité
survive, il faut que le capitalisme meure » ? Son président. C'était
en
1972, c'était Sicco Mansholt.
Un dossier central de 44 pages
Le dossier de L'Ecologiste n° 8 est consacré à l'état de la planète,
ses
causes et ses remèdes. Il s'ouvre sur un bilan des promesses depuis le
premier sommet des Nations Unies sur « l'environnement humain » tenu
à
Stockholm en juin 1972. Il comprend notamment un article exceptionnel
sur l'
empreinte écologique de l'humanité de Matthis Wackernagel, présenté
pour la
première fois en français dans L'Ecologiste après sa publication cet
été
dans les comptes rendus de l'Académie des sciences des Etats-Unis.
L'auteur
démontre que, depuis les années 1980 , nous consommons plus que ce que
la
planète peut durablement produire. Si tous les habitants du monde
consommaient comme les Français, il faudrait deux planètes supplémentaires
!
Une étude complémentaire de Thierry Thouvenot (WWF France) détaille
l'
empreinte écologique de la France, de Paris et de Besançon.
Quel est le bilan du sommet de Johannesburg ? Un succès. pour les
multinationales. Parmi les articles proposés, celui de Vandana Shiva
(Inde),
l'une des grandes voix des ONG du Sud à Johannesburg, montre comment le
sommet a été détourné.
Que faire ? « D'autres mondes sont possibles » ! L'Ecologiste publie
une
synthèse de Teddy Goldsmith et présente l'économiste de la décroissance,
Georgescu-Roegen, ainsi que la naissance de la critique de la «
croissance », pilier de la pensée écologiste.
Egalement au sommaire.
Un article de Jean-Philippe Joseph, professeur agrégé d'économie, sur
le
modèle industriel de l'eau : la démocratie est-elle compatible avec
les
grandes sociétés de l'eau ? A lire également : la victoire des
Indiens
Jarawa (Inde) après la campagne de Survival International, les
discussions
européennes pour réduire les pesticides avec de remarquables
diminutions
déjà effectuées dans certains pays, le bilan du Sommet de
l'alimentation à
Rome. A lire aussi l'article d'Hélène Gassin de Greenpeace France sur
le
chauffage électrique au moment où il est question de renouveler le
parc
nucléaire. Avec également des articles sur le peuple roumain des
Maramures,
le papier recyclé, la nouvelle forme de militantisme écologique par le
directeur de Greenpeace Etats-Unis, la politique française des
transports,
les OGM. et les rubriques habituelles.
« Enfin l'édition française de The Ecologist ! » Le Monde. « Un
titre de
référence » Libération
« Une grande revue est née » Politis. « Excellent » Le Monde
diplomatique
Prix au numéro 6 euros (port offert) Abonnement 1 an, quatre n° :
22,50 euros
L'Ecologiste, 25, rue de Fécamp - 75012 PARIS
Tel 01 46 28 70 32 - Fax 01 43 47 03 38
Courriel contact@ecologiste.org - Site Internet : www.ecologiste.org
Directeur de publication : Teddy Goldsmith. Rédacteur en chef : Thierry
Jaccaud
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